FAQ

Les réponses à toutes vos questions sur les éoliennes.

Les éoliennes, comment ça marche ?
Installer des éoliennes, combien ça coûte ?

Produire 1 MWh à terre coûte en moyenne de 60 à 70 €

 

Ce montant tient compte de l’ensemble des coûts, depuis l’achat des éoliennes jusqu’à leur démantèlement en fin de vie après une vingtaine d’années de fonctionnement. L’éolien terrestre est ainsi le moyen de production d’électricité le plus compétitif avec les moyens conventionnels comme les centrales gaz à cycle combiné. Pour accompagner le développement de la filière éolienne et permettre la baisse des coûts, l’État a mis en place un système de soutien à la production d’électricité éolienne. Ainsi, en France, tous les foyers participent au développement des moyens pour produire de l’électricité renouvelable (hydraulique, solaire, éolien…) à travers la « Contribution au Service Public d’Électricité » prélevée sur leur facture. Environ 17% de cette taxe est affectée à l’éolien en 2019, ce qui représentait 2,3%* de la facture d’électricité des ménages français en 2017**.

*Prix de l’électricité en France et dans l’Union européenne en 2017 – ministère de la Transition écologique et solidaire.

** D’après la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE)

 

(Source Agence de la transition écologique)

L'énergie éolienne est-elle rentable économiquement ?

Le nucléaire pèse pour 75% dans l’approvisionnement électrique français et donc fortement sur le prix des marchés de l’électricité. Or dans le coût du nucléaire n’apparaissent pas les coûts des futurs démantèlements des centrales et du retraitement des déchets sur le long terme, ni l’amortissement des équipements (deniers publics), ni les frais de Recherche et Développement (dans laquelle l’État a investi des millions pour le nucléaire), ni l’assurance en cas d’accident, ce qui laissera au contribuable la charge colossale du traitement d’un accident nucléaire, comme en Biélorussie ou au Japon (seule une provision très limitée est exigée du producteur). De plus le prix des nouvelles installations augmentent considérablement. EDF et son partenaire, China General Nuclear Power Corporation, ont conclu un accord pour la construction de 2 réacteurs EPR d’Hinkley Point en Angleterre avec un prix de 105€/Mwh garantis sur 35 ans.

 

Ce qui est plus élevé que le coût racheté pour l’éolien français, qui lui est amené à baisser dans les années à venir.

 

(Source Cirena)

Que deviennent les éoliennes en fin de vie ?

 Au bout de 20 à 25 ans d’exploitation, les éoliennes sont démantelées et recyclées

 

L’acier et le béton (90 % du poids d’une éolienne terrestre), le cuivre et l’aluminium (moins de 3% du poids) sont recyclables à 100%.

 

Les pales, constituées de composite associant résine et fibres de verre ou carbone (6% du poids de l’éolienne), sont plus difficiles à recycler. Des travaux de recherche sont conduits pour améliorer leur conception et leur valorisation. Parmi les solutions en cours d’optimisation : utiliser le composite comme combustible en cimenterie, le broyer et l’incorporer dans des produits BTP (matériaux de construction du bâtiment) ou encore récupérer les fibres de carbone par décomposition chimique à très haute température (pyrolyse).

 

(Source Agence de la transition écologique)

Pour couvrir les frais de démantèlement des parcs éoliens, les sociétés d’exploitation des parcs éoliens mettent en place avant la mise en service des projets, les fonds nécessaires pour démonter les éoliennes.

 

En effet, la loi (Article L. 553-3 du Code de l’environnement et Loi du 2 juillet 2003) oblige au dépôt de 50.000 € par éolienne gelés sur un compte bancaire pendant toute la durée de l’exploitation du parc.

 

(Source AMORCE)

Y-a-t-il des impacts sur la santé de l'homme ?

Toutes les installations électriques peuvent avoir des courants de fuite que l’on nomme parfois « courants vagabonds ». Il s’agit de courants électriques parasites qui peuvent dans certains cas être émis par les éoliennes et qui peuvent être propagés à travers le sol via des éléments conducteurs, tel que les eaux souterraines. Les études scientifiques réalisées jusqu’à présent ne montrent aucun impact de ces courants électriques parasites sur la santé de l’homme.

 

Les éoliennes, tout comme le vent dans les arbres ou la circulation automobile, émettent des infrasons, c’est-à-dire des sons de basse fréquence, inférieurs au seuil audible par l’oreille humaine. L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié un rapport (mars 2017) sur les effets de l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons des parcs éoliens. Les résultats montrent que les éoliennes émettent bien des infrasons et des basses fréquences, mais aucun dépassement du seuil d’audibilité n’a été constaté lors des mesures.

 

Ainsi, l’Anses ne recommande pas de modifier la réglementation.

Elle recommande cependant de renforcer l’information des riverains, la surveillance (avec des mesures avant/après et des mesures en continu) et de poursuivre les recherches sur les relations entre santé et exposition aux infrasons et aux basses fréquences.

 

(Source Cirena)

Y a-t-il des impacts sur l'environnement ?

 Un faible danger pour les oiseaux et les chauves-souris

 

Avant d’implanter un parc éolien, des études sont réalisées pour analyser le comportement des oiseaux et des chauves-souris. Ce comportement est pris en compte pour définir la zone d’implantation des éoliennes. L’installation doit se faire hors des couloirs de migration ou des zones sensibles pour les oiseaux nicheurs, comme les zones de nidification. Il existe par ailleurs des systèmes, de bridage des éoliennes en période de forte activité des chauves-souris (comme le système Chirotech par exemple). Tous les parcs éoliens font l’objet d’un suivi régulier de la mortalité de ces espèces. Des travaux sont actuellement menés par l’ADEME en partenariat avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, la Ligue de Protection des Oiseaux et le Muséum National d’Histoire Naturelle pour réduire encore le taux de mortalité des oiseaux et des chauves-souris.

 

 Une attention portée à la préservation des paysages

 

Les paysages naturels sont déjà largement modifiés par l’urbanisation, les routes, les industries… Avant d’installer un parc éolien, les développeurs tiennent compte des particularités du territoire et de l’avis des populations et des collectivités pour que les éoliennes s’intègrent dans le paysage, comme d’autres infrastructures nécessaires (lignes électriques, châteaux d’eau…). Les organismes chargés de la protection du patrimoine, de la nature et/ou de l’architecture sont généralement consultés en amont de la demande d’autorisation par les porteurs de projets. Pour faciliter le travail des experts, des développeurs et des collectivités, un outil est en cours de développement pour visualiser les spécificités paysagères et énergétiques des territoires.

 

Étude environnementale menée pour le parc éolien d’Andilly.

 

(Source Agence de la transition écologique)

Les éoliennes font-elles du bruit ?

Pour obtenir une autorisation préfectorale d’exploitation, les porteurs du projet doivent prouver que l’impact sonore d’un parc reste inférieur à ces seuils réglementaires. L’étude d’impact intègre donc une étude acoustique prévisionnelle permettant de déterminer l’implantation optimale du parc.

 

Dans le cadre de cette étude post-implantation, le bruit de l’environnement est enregistré sur une période de plusieurs jours chez les riverains les plus proches du futur parc. Les impacts sonores des éoliennes sont ensuite modélisés par les acousticiens, qui tiennent compte :

 

  • Des directions et des vitesses de vent (grâce aux données en simultané du mât de mesure) ;
  • Des caractéristiques du site (topographie, occupation du sol…) ;
  • De la distance et la hauteur des éoliennes ;
  • Du type d’éolienne et de leurs caractéristiques acoustiques.

 

L’analyse des différentes simulations d’implantation peut donner lieu à une modification du schéma d’implantation des éoliennes, ou bien à la mise en place d’un plan de bridage voir de l’arrêt de certaines éoliennes selon des conditions de vent bien définies.

 

Outre les études menées en amont, des contrôles ont lieu régulièrement durant la vie du parc, afin de garantir que le bruit n’excède pas les valeurs réglementaires. L’éloignement minimal entre les éoliennes et les premières habitations est fixé à 500 mètres.

 

Les éoliennes émettent moins de bruit qu’une conversation à voix basse

 

Les éoliennes émettent un bruit de fond, principalement des basses fréquences entre 20 Hz et 100 Hz. Ce bruit est dû à des vibrations mécaniques entre les composants de l’éolienne et au souffle du vent dans les pales. À 500 mètres de distance (distance minimale entre une éolienne et une habitation), il est généralement inférieur à 35 décibels : c’est moins qu’une conversation à voix basse.

Les éoliennes sont aussi à l’origine d’infrasons. Les campagnes de mesures de bruit réalisées récemment par l’ANSES* montrent que ces infrasons sont émis à des niveaux trop faibles pour constituer une gêne et encore moins un danger. À titre de comparaison, les infrasons émis par notre organisme et transmis à notre oreille interne sont plus intenses que ceux émis par les éoliennes.

*ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

 

 Les machines sont de moins en moins bruyantes

 

Les éoliennes font l’objet de perfectionnements techniques constants : engrenages de précision silencieux, montage des arbres de transmission sur amortisseurs, capitonnage de la nacelle… Depuis peu, un nouveau système en forme de peigne est installé au bout des pales pour réduire le bruit des éoliennes. Appelé « système de serration», il atténue les turbulences du vent à l’arrière des éoliennes, ce qui réduit le bruit aérodynamique.

 

Étude acoustique menée pour le parc éolien d’Andilly.

 

(Source Agence de la transition écologique & Cirena)

Les éoliennes entraînent-elles une perte de valeur pour l'immobilier environnant ?

Une étude a été conduite en France en 2010, dans le Nord Pas-de-Calais, par l’association Climat Énergie Environnement. Elle a été réalisée autour de cinq parcs éoliens dans un rayon de 5 km, avec 10.000 transactions analysées dans 116 communes. Les données ont été collectées sur une période de 7 années, centrées sur la date de la mise en service (3 ans avant construction, 1 an de chantier et 3 ans en exploitation).

 

Les communes proches des éoliennes n’ont pas connu de baisse apparente de demande de permis de construire en raison de la présence visuelle des éoliennes, ni de baisse des permis autorisés. De même, sur la périphérie immédiate de 0 à 2 km, la valeur moyenne de la dizaine de maisons vendues chaque année depuis la mise en service (3 années postérieures) n’a pas connu d’infléchissement notable.

 

Les éoliennes n’influent donc pas négativement sur le marché de l’immobilier environnant.

 

(Source Cirena)

Une carte permettant d’explorer les valeurs foncières issues de la base DVF (Demande de Valeur Foncière) de la DGFiP sur la commune d’Andilly est disponible.